16.12.04

Etes-vous libéral ?

Je viens de trouver sur le site de notre libéral modéré Alain Madelin un test intéressant : êtes-vous libéral ?

En fait le test est assez téléguidé. Il y a trois types de réponses (en plus de "je ne sais pas") : réponse libérale, réponse conservatrice à la sauce UMP (Union des Moins Pires) et réponse étatiste (collectiviste et démagogue à souhait).

La dixième question porte sur la Sécu :
Le « trou » de la sécurité sociale se creuse encore et toujours. Le gouvernement Raffarin vient de lancer une nième réforme dont le contenu n’est pas encore tout à fait connu. (hum, il faudrait voir à mettre le texte à jour !)
La réponse libérale est la suivante :
C’est l’occasion de modifier en profondeur le système. Il s’agit d’appliquer enfin la loi européenne en ouvrant à la concurrence la gestion du remboursement des soins entre les CPAM, les mutuelles et les compagnies d’assurance pour tirer vers le bas les cotisations des assurés tout en améliorant la qualité. L’instauration d’une franchise incompressible de l’ordre de 1 à 2 € pour tous les assurés (sauf les bénéficiaires de la CMU) sur chaque soin devrait permettre de limiter considérablement le gaspillage.
Je laisse de côté la franchise, sur laquelle je ne suis pas d'accord. Quant à "appliquer enfin la loi européenne", je suis évidemment totalement d'accord, et puisque nul(le) n'est censé(e) ignorer la loi, je commence par me l'appliquer à moi-même ! Pour une fois qu'une loi nous donne une nouvelle liberté, ce serait bête de ne pas en profiter.

3 commentaires:

privat a dit...

sur ce même site, on trouve aussi :

je crois à l'utilité de la concurrence des caisses entre elles, y compris l'ouverture de la concurrence avec les mutuelles voire les assurances privées, à condition toutefois que l'on maintienne le système de solidarité nationale et que l'on se donne les moyens d'interdire et d'empêcher des risques et la discrimination. Ce que je refuserai toujours, c'est un système de sécurité sociale à plusieurs vitesses.
Le Quotidien du Médecin 25/11/97

Laure Allibert a dit...

Ouais... c'est bien pour ça que pour moi Madelin est un libéral modéré...

privat a dit...

A propos de "trou de la sécu", en recherchant des infos sur le net, j’ai trouvé des choses très intéressantes qui portent à croire que ce déficit n’est qu’une légende.
On nous présente systématiquement le problème du déficit sous le seul angle des dépenses, en accusant systématiquement les industries de santé, les prestataires et les consommateurs de soins.
Mais pourquoi ne parle t-on jamais des recettes ?
Chaque année, la Cour des Comptes émet un rapport, jamais mis en application.
Ainsi, l'état n'aurait pas reversé à la SECU en 2003:
*2.7 milliards d'euros au titre de la taxe sur l'alcool
*8 milliards au titre du tabac (l’état ne redistribuerait que 2% de cette taxe à la secu)
*3 milliards en provenance des taxes sur l'automobile
*0.4milliard de prévoyance d'entreprise
*2 milliards d'exonération au titre de l'emploi systématiquement non compensées
*2 milliards de TVA payée par les hôpitaux, mais non remboursées comme c’est le cas pour toute entreprise
Si on met bout à bout toutes ces sommes détournées par l’état, on tombe sur un chiffre supérieur au déficit prévu à fin 2004.
Et c’est sans compter la taxe sur les industries polluantes, le RMI (et le RTT ?) financés par les cotisations mais décidés par les politiques, ni même aux charges sociales des personnels de l'état dont personne ne sait si elles sont reversées aux caisses.
Tout ceci pousse à regarder sous un autre angle le problème, peut être plus celui de la politique.
Aussi je pose la question : par quel miracle, alors qu’il n’y a pas une journée sans que la presse ne parle de la SECU, ce scandale n’est-il jamais évoqué ?
Personellement, en restant à la secu d'état, j'ai l'impression de cautioner un système foireux qui n'aurait, in fine et d'un point de vue macro-economique que pour seule vertue d'assoir le pouvoir des hommes politiques et de syndicats qui les uns les autres ne defendent que leurs interetes perso.